S’agissant de la langue des signes la dimension anthropologique de l’œuvre de Philippe Séro-Guillaume se lit dans la mise en perspective sans solution de continuité des divers états de la gestualité humaine : des conduites enfantines d’imitation différée et de jeu symbolique à la gestualité coverbale de l’adulte entendant et enfin à la langue des signes. Son travail met à jour prise en charge corporelle du discours signé. Cette prise en charge ne se manifeste pas seulement par le mime et la mimique, mais aussi par l’activité buccale. Nous avons vu que celle-ci regroupe différents types de labialisation dont l’articulation sympathique et les labièmes. L’entretien désormais se prolonge interrogeant la part inhérente des labièmes à la langue des signes. Continuer la lecture